
Les tarifs énergétiques fixes, quand reviendront-ils?
Aujourd’hui, de plus en plus de ménages disposent d’un tarif variable pour le gaz naturel et l’électricité. Souvent, ils ont dû faire ce choix par nécessité, faute de contrats à tarif fixe sur le marché de l’énergie. Cet automne, sera-t-il à nouveau possible de fixer les prix sur une plus longue durée auprès de votre fournisseur? Comparateur-energie.be a posé cette question aux principaux acteurs sur le marché.
Actuellement, ceux qui préfèrent opter pour un contrat à tarif fixe, peuvent uniquement s’adresser à Luminus. Ce fournisseur évalue son offre sur base mensuelle en fonction des conditions sur le marché et de l’évolution des prix. «Il est quasiment impossible de bien se couvrir en tant que fournisseur. En effet, les clients peuvent résilier leur contrat fixe à tout moment, tandis que les fournisseurs sont obligés de continuer à fournir de l’énergie au prix fixe pendant toute la durée contractuelle. Nous comprenons et partageons les réserves des autres acteurs du marché en ce qui concerne ce type de contrats,» selon le porte-parole Nico De Bie.
«Pas dans un avenir proche»
Engie a annoncé qu’il ne prévoit pas la réintroduction de ses contrats à tarif fixe dans un avenir proche. Le leader du marché se réfère à la situation fort volatile et complexe sur les marchés de gros. «Actuellement, les prix sont encore beaucoup trop élevés et volatils pour pouvoir accorder un tarif fixe acceptable pendant toute la durée contractuelle.»
Actuellement, Eneco ne prévoit pas non plus la réintroduction de ses contrats à tarif fixe. «Pour l’instant, ils ne sont pas intéressants pour nos clients vu les primes de risque élevées que nous devrions leur facturer,» selon le porte-parole Mark Van Hamme. «Nous sommes parfaitement conscients du fait que les Belges préfèrent traditionnellement les tarifs fixes. Bien entendu, nous voulons tenir compte des souhaits de nos clients autant que possible, mais sur base des estimations actuelles, il ne s’agit pas d’une option à court terme.»
Idem en ce qui concerne TotalEnergies et Mega, qui envisageront à nouveau des contrats fixes lorsque le marché se stabilisera.
L’indemnité de rupture et le respect obligatoire de la durée contractuelle
Plusieurs fournisseurs se réfèrent à une indemnité de rupture comme éventuelle condition à remplir pour la réintroduction des contrats à tarif fixe. «Le gouvernement a toujours fortement encouragé les changements de fournisseur, de sorte que les clients pouvaient toujours rechercher le meilleur contrat de manière illimitée. A cet effet, la réglementation prévoit que seul le fournisseur est tenu de respecter le contrat. La Belgique est l’un des rares pays européens permettant aux consommateurs de résilier leur contrat moyennant le respect d’un délai de préavis, mais sans aucune indemnité de préavis. Lors de la crise énergétique actuelle, ce système a clairement atteint ses limites,» selon Eneco. Vincent Declerck d’Octa+ considère l’indemnité de rupture comme une piste intéressante, mais estime qu’elle devrait être fort élevée actuellement pour couvrir les risques des fournisseurs d’énergie.
Luminus décrit même la situation actuelle comme ‘intenable’. «Un contrat ‘fixe’ doit être fixe pour les 2 parties. La solution consiste à introduire un ‘pre-switch check’ (contrôle préalable au changement), de sorte qu’il soit techniquement impossible de changer de fournisseur aussi longtemps que la durée contractuelle initialement convenue soit encore en cours.»
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