
Pourquoi les Wallons ne veulent-ils plus d’un tarif énergétique fixe?
Il y a trois ans, deux tiers des familles wallonnes avaient un contrat d’électricité à tarif fixe. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à moins d’un tiers. Pourtant, presque tous les fournisseurs d’énergie proposent de nouveau des tarifs garantissant la sécurité des prix. Malgré cela, peu de consommateurs semblent convaincus. Comparateur-energie.be s’est penché sur la question.
Le tarif énergétique fixe était, entre 2014 et 2022, le choix privilégié des Wallons. Ils s’assuraient alors de ne pas être exposés aux fluctuations du marché de l’énergie pendant toute la durée de leur contrat. Suite à l’invasion russe en Ukraine, les fournisseurs ont décidé de retirer leurs tarifs fixes du marché en raison d’une volatilité des prix sans précédent. Les consommateurs n’avaient donc d’autre choix que de revenir à un tarif variable.
Une constatation inattendue
Au vu de la préférence pour les tarifs fixes avant la crise, la plupart des experts s’attendaient à ce que les consommateurs reviennent rapidement à leur formule de contrat habituelle. Cependant, la réalité est tout autre : nous restons massivement fidèles au tarif variable. Un retour qui a été effectué par nécessité et, dans bien des cas, avec réticence.
Un client paresseux
Une des explications logiques est la paresse. Beaucoup de familles acceptent tacitement une proposition de prolongation de leur contrat actuel plutôt que de vérifier si un autre tarif pourrait leur être plus avantageux. Certains clients ne sont même pas conscients du choix de leur tarif actuel. Même si vous préférez rester avec un tarif variable, vous passez à côté d’une opportunité d’économies. Une simulation sur le site de comparaison Comparateur-energie.be montre que le tarif variable le moins cher se traduit par une facture annuelle estimée à 995,33 euros, tandis que le tarif variable le plus cher atteint 1 323,42 euros.
La prime de risque
Un autre facteur à prendre en compte est la prime de risque associée aux tarifs fixes. Pendant la crise énergétique, les fournisseurs d’énergie ont été exposés à des prix de marché extrêmement volatils, tandis que les consommateurs avec un tarif fixe n’ont pas ressenti ces fluctuations de prix. En augmentant le prix d’un tarif fixe avec une « prime de risque », les fournisseurs se sont mieux protégés. Actuellement, la différence entre le tarif fixe le moins cher et le tarif variable le moins cher s’élève à 200 euros. Ainsi, la sécurité des prix a un coût bien plus élevé qu’auparavant.
La question cruciale
La question de savoir s’il est préférable d’opter pour un tarif fixe ou non ne peut être tranchée avec certitude. Cela dépend beaucoup de l’évolution des prix dans les mois à venir. Des facteurs tels que le climat géopolitique, les conditions météorologiques et l’approvisionnement énergétique joueront un rôle déterminant. [cta_box color= »blue »]
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