
Quels sont les différents types de compteurs électriques et de gaz ?
Vous emménagez dans une maison neuve et devez choisir un type de compteur électrique (ou de gaz) ? Ou vous souhaitez remplacer votre compteur actuel ? Une explication sur le fonctionnement de chacun s’impose alors !
Compteur simple, bi-horaire, exclusif nuit, à budget ou intelligent : il existe de nombreux types de compteurs électriques en Belgique. Chacun a ses avantages et ses inconvénients, et il est extrêmement utile pour un consommateur de les connaître. En effet, il pourrait être confronté au choix d’un compteur à faire installer lors du raccordement de sa maison au réseau électrique, ou lors d’un déménagement si celui en place ne lui convient pas. Cela est également vrai sans occasion particulière, puisque chacun est libre de changer son compteur d’énergie lorsqu’il le souhaite. Il suffit de payer les frais réclamés par son gestionnaire de réseau de distribution (GRD).
Toutefois, avant d’opter pour un autre modèle, il faut savoir quel type d’appareil réclamer. Car ici, pas de hasard : tenir compte des caractéristiques de chaque compteur est primordial puisque cela influencera la manière de consommer et déterminera le prix du kWh facturé. Découvrez les cinq types de compteurs que vous pouvez installer.
Qu’est-ce qu’un compteur électrique et comment ça fonctionne ?
Un compteur d’électricité, aussi appelé compteur électrotechnique, est un outil qui vous permet de mesurer la consommation électrique de votre ménage ou habitation. Il enregistre chaque kilowattheure que vous consommez.
Votre compteur d’électricité fournit une information importante : votre index de consommation. Votre fournisseur d’électricité en aura en effet besoin pour déterminer votre facture d’énergie.
Toutefois, c’est le rôle du gestionnaire de réseau de distribution (trouver votre GRD) d’assurer le relevé de compteur d’énergie, ainsi que sa maintenance. Ensuite, il envoie les informations relatives à votre consommation d’énergie à votre fournisseur d’électricité afin qu’il établisse :
- votre facture de régularisation (correspondant à la différence entre votre consommation réelle et celle que votre fournisseur avait estimée pour établir vos acomptes) ;
- et vos futures factures d’acompte (c’est-à-dire vos factures mensuelles, basées sur une estimation de votre consommation à venir).
L’unité de mesure de ce compteur électrique est le kilowattheure (kWh). Il s’agit de l’énergie consommée par un appareil d’une puissance de 1.000 watts pendant d’une heure.
Numéro de compteur vs. code EAN
Nombreux sont les consommateurs à confondre le numéro de compteur et le code EAN. Mais quelle est leur différence ?
- Le code EAN est une série de 18 chiffres qui commence toujours par 54 en Belgique. Il permet d’identifier votre point de consommation. Il est donc relié à votre adresse et non pas à votre compteur. Vous le retrouvez généralement sur votre contrat d’énergie. Le code EAN est demandé, par exemple, en cas de déménagement ;
- Le numéro de compteur permet d’identifier votre compteur. Il est composé de 8 chiffres que vous retrouverez sur l’appareil directement. Grâce à lui, votre GRD ne pourra pas se tromper lors de votre relevé d’index.
Compteur mono-horaire : un prix unique
Vous possédez un compteur mono-horaire s’il y a un seul index présent sur le compteur. Par conséquent, le prix du kWh d’électricité reste le même durant la journée et la nuit. On parle alors de tarif normal ou simple.
D’un point de vue financier, le compteur mono-horaire est-il plus avantageux que le bi-horaire ? Tout dépend de vos habitudes de consommation. Le tarif simple a comme particularité d’être plus intéressant que le tarif de jour du bi-horaire, mais plus élevé que le tarif de nuit. En outre, on conseille généralement le compteur simple aux personnes possédant des panneaux solaires et produisant assez pour couvrir leur consommation. En effet, il leur coûtera moins cher en frais fixes que le bi-horaire.
Le compteur bi-horaire (heures pleines / heures creuses) : idéal pour une consommation nocturne
Le compteur bi-horaire est, quant à lui, composé de deux index : un index de jour (correspond aux heures pleines) et un index de nuit (correspond aux heures creuses). La consommation en heures creuses est moins chère que celle en heures pleines.
Les tranches horaires des heures pleines/heures creuses sont déterminées par votre gestionnaire de réseau. Mais en semaine, les premières s’étalent toujours sur 15 heures, contre 9 pour les secondes.
En règle générale, une consommation du lundi au vendredi de 07:00 à 22:00 sera imputée à la partie de jour tandis que la consommation de 22:00 à 07:00 du matin en semaine ainsi que la consommation totale du week-end sera imputée à la partie de nuit.
Cela signifie que le régime jour/nuit est profitable aux personnes consommant majoritairement de l’électricité pendant la nuit et le week-end. Pour ce faire, il faut veiller à enclencher durant ces moments-là ses appareils comme la machine à laver, le lave-vaisselle et le boiler. Il faut s’assurer, bien sûr, que la puissance du compteur électrique soit assez élevée pour permettre l’utilisation simultanée de plusieurs appareils.
Généralement, il est admis que passer à un compteur double est rentable dès que la consommation durant les heures creuses est supérieure à la moitié de la consommation totale. Si tel n’est pas le cas, il est sans doute plus opportun de garder un compteur simple.
Compteur exclusif de nuit : réservé au chauffage
Le compteur exclusif nuit ne fonctionne qu’en période nocturne pour le chauffe-eau et/ou le chauffage électrique à accumulation. S’il est possible d’utiliser l’énergie accumulée en journée, il faut attendre la nuit pour que l’appareil se remette en route. Autrement dit, il vaut mieux ne pas tomber à court d’eau chaude dès le matin !
Comme pour le bi-horaire, il est nécessaire de contacter son GRD pour connaître les horaires de la période de nuit. Par contre, à la différence de celui-ci, les journées en week-end ne sont pas considérées comme des heures creuses.
D’un point de vue plus technique, il faut savoir que le compteur exclusif nuit n’est jamais placé seul. Il doit donc être couplé à un compteur mono-horaire ou bi-horaire.
En outre, le prix du kWh est en règle générale identique au tarif de nuit du bi-horaire. Le gain se situant en fait au niveau des tarifs de distribution. Moins élevés, ils font de ce compteur d’électricité une alternative légèrement plus intéressante que le système des heures creuses du bi-horaire. Cependant, en raison des économies moindres qu’il permet de réaliser par rapport à autrefois, l’exclusif nuit est aujourd’hui une option en voie de disparition.
Compteur à budget : l’énergie prépayée

Le compteur à budget, qui n’est pas disponible à Bruxelles, a la même finalité que les compteurs classiques : mesurer la consommation électrique ou celle de gaz. Par contre, il dispose en plus d’une fonction prépaiement qui permet à l’utilisateur de ne consommer de l’énergie qu’à hauteur du montant chargé sur une carte à puce insérée dans le lecteur du compteur. Dès que le client épuise son solde, il doit recharger sa carte, sans quoi il pourra subir une coupure d’énergie après avoir utilisé le crédit de secours auquel il a droit.
À savoir que les clients protégés, soit ceux qui bénéficient du tarif social, auront droit à une fourniture électrique minimale de 10 ampères pendant trois mois s’ils ne réapprovisionnent pas leur carte.
Conseillé et parfois imposé aux clients en défaut de paiement, le compteur à budget offre une meilleure maîtrise de son budget, puisque le client paie ses consommations à l’avance. De plus, il garde le libre choix de son fournisseur. Autre avantage : ce type de compteur n’entraîne aucun changement quant à l’utilisation des appareils ménagers ou la puissance disponible.
De même pour le prix du kWh : il continue d’être identique à celui indiqué dans le contrat de fourniture du client, excepté pour les clients protégés qui, eux, seront fournis aux tarifs sociaux en vigueur.
Enfin, il est à noter qu’un compteur à budget peut également avoir la fonction bi-horaire.
Compteur intelligent : une transition vers le numérique et une option « double flux » pour les détenteurs de panneaux solaires
La société évolue, et les priorités climatiques aussi. Pour assurer une transition efficace vers les énergies renouvelables, il est nécessaire que nous adaptions tous nos habitudes de consommation. Dans ce contexte, les compteurs numériques communicants, aussi appelés compteurs intelligents, se révèlent d’une grande utilité.
Son premier avantage est de permettre d’envoyer des relevés d’index automatiquement à votre gestionnaire de réseau. Plus besoin de relever vous-même votre compteur pour la régularisation, vous pouvez automatiser ce processus !
Ensuite, ils pourraient aussi à terme aider à optimiser nos consommations d’électricité en nous indiquant les moments creux d’utilisation du réseau. Cela pourrait permettre de se passer du principe de compteur bi-horaire dans le futur, car il deviendrait obsolète.
Enfin, ce compteur va permettre aux propriétaires de panneaux solaires de savoir exactement la quantité d’électricité qu’ils ont prélevée et celle qu’ils ont injectée sur le réseau. On dit alors que c’est un compteur double flux. Cela est d’autant plus utile, maintenant que le système du compteur qui tourne à l’envers tire doucement sa révérence.
Notons que, pour l’instant, seule la Flandre déploie en masse ce type de compteurs et semble en bonne voie pour atteindre son objectif ambitieux, à savoir 80 % de ménages équipés d’ici 2024 et 100 % d’ici 2029. La Wallonie et Bruxelles sont encore loin de ces ambitions. Seuls les cibles prioritaires et les ménages qui en font explicitement la demande ou ont besoin de remplacer un compteur défectueux en sont actuellement équipés.
Compteur d’électricité : le prix
Choisir un compteur et en faire installer un pour la première fois n’est malheureusement pas gratuit. Il en va de même pour le remplacement de son compteur électrique ou de gaz. Par conséquent, avant de réclamer un tarif jour/nuit, par exemple, il est primordial de se renseigner auprès de son GRD sur le coût de la pose d’un compteur bi-horaire.
Pour information, pour la livraison, la pose d’un nouveau compteur électrique dont la puissance est inférieure à 25 kVa, Sibelga réclame 84 euros HTVA, et pour l’ouverture d’un nouveau compteur, le GRD demande 105 euros HTVA. Pour le remplacement d’un compteur classique, le GRD bruxellois le facture en moyenne entre 250 et 450 euros. La pose d’un compteur intelligent est quant à elle gratuite, même sur demande du client.
Pour un compteur à budget, ORES annonce de son côté maximum 500 euros. Mais attention : ces prix sont d’application lorsque c’est le client qui émet le souhait de changer. Si, par contre, c’est le fournisseur qui a formulé la demande d’installation d’un compteur à budget, la pose de ce compteur ne coûtera rien au client. Mieux encore, il ne devra rien débourser non plus dans le cas où il jouit du statut de client protégé.
Le reste du temps ? Dès que le compteur de gaz ou d’électricité devient obsolète, le GRD a l’obligation légale de le remplacer gratuitement ! De même, le client n’aura rien à payer pour le changement d’un appareil défectueux.
Le cas du compteur de gaz
Contrairement à l’électricité, il n’existe qu’un seul modèle de compteur de gaz. Dès lors, ce dernier ne comprend qu’un index, ce qui signifie que le prix du kWh sera toujours le même, peu importe le jour et l’heure.
La différence majeure entre un compteur électrique et un compteur de gaz est que l’énergie consommée est exprimée en m3 et non pas en kWh puisque les m3 représentent en réalité le volume de gaz livré tandis que les kWh correspondent à l’énergie consommée. Une fois le relevé d’index effectué, votre fournisseur, à l’aide d’un coefficient de conversion, convertira ces données en kWh pour que vous sachiez exactement combien vous avez consommé. Ce changement d’unité permet au consommateur d’obtenir une facture plus équitable.
Les compteurs d’électricité et de gaz : conclusion
Le choix d’un compteur électrique dépend uniquement de vos préférences et de vos habitudes de vie. Une personne qui vit seule et qui consomme peu peut très bien se contenter d’un compteur simple. Un ménage qui consomme principalement de l’électricité le soir a tout intérêt à choisir un compteur bi-horaire. Les distraits pourront préférer le compteur intelligent et sa fonction de relevé d’index automatiques. Et vous, quel type de compteur vous convient le mieux ?
Maintenant que vous connaissez votre type de compteur, profitez-en pour comparer les prix pratiqués par votre fournisseur d’énergie et pour changer directement de fournisseur grâce à notre comparateur d’énergie ou en téléphonant au 0800 37 369.
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Contenu
- Qu’est-ce qu’un compteur électrique et comment ça fonctionne ?
- Compteur mono-horaire : un prix unique
- Le compteur bi-horaire (heures pleines / heures creuses) : idéal pour une consommation nocturne
- Compteur exclusif de nuit : réservé au chauffage
- Compteur à budget : l’énergie prépayée
- Compteur intelligent : une transition vers le numérique et une option « double flux » pour les détenteurs de panneaux solaires
- Compteur d’électricité : le prix
- Le cas du compteur de gaz
- Les compteurs d’électricité et de gaz : conclusion
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